Je l'aime.
Cette héroine qui m'ennivre.
Je la veux.
Elle est mienne.
Je la désire.
Elle et son corps.
Je veux ses lèvres.
Je veux sa poitrine contre la mienne.
Je désire ses formes qui s'offrent à moi.

Je la veux.

Je déteste le fait qu'elle ne s'assume pas.
Je déteste le fait qu'elle ne s'assume pas physiquement, pas complétement.

J'aimerais qu'elle comprenne l'importance de se sentir bien dans le regard d'un autre.
Et seulement, ça.

Doit y'avoir des milliers de filles plus moches qu'elle qui l'envient.

Je déteste ma manière intolérante de réagir.

Je déteste l'obsession qui se crée autour de ses problèmes. Au point même que je redoute qu'elle vienne à en parler.
Cette importance, pour l'apparence, pour l'harmonie, toutes ces conneries qui me révulsent.

Peut-être que ouais, c'est parce que je m'en préocuppe pas. Mais regarde la réalité, si je m'en préoccupais, j'en aurais des tonnes de trucs sur lequels me lamenter.

Je déteste le masochisme qu'il y en elle qui la pousse à se torturer à regarder encore encore des filles "mieux" foutues qu'elle, pour finalement s'en dégouter et commencer, à déprimer.

Il y a des toujours des choses qu'on déteste chez quelqu'un.

En attends, je vais m'fumer une clope, réviser mon bac d'anglais et exploser mes yeux rouges ailleurs.

Chaleur étouffante, révisions encore et encore.

Ses baisers qui m'harcèlent. Ses mains qui parcourent mon corps.
Et sa langue, sa langue...
Ses yeux fermés, sa tête qui s'abandonne contre mon épaule.
Son corps, ses fesses dans ce magnifique boxer rouge.

Tant de souvenirs qui ne quittent mon esprit.

L'associé du diable - son air de dégout, son air "je suis passionée, j'adore ce film" et enfin, son corps tremblant sur le mien, la chaleur de notre désir, le souffle impatient...
Il est déjà temps de partir.

Dernier sourire, le temps de voir une dernière fois ses pommettes qui me font craquer.
Et puis, il ne reste plus qu'à attendre de la revoir.

Comme le temps passe lentement quand on attend autant quelque chose, alors qu'il passe démesurement vite lorsqu'elle est là.

Il parait, qu'elle est pas si hétéro que cela.
Il parait que je la laisse pas indifferente, même qu'elle me prend la main.
Tu crois, c'est un signe ?

Il parait que je suis trop proche d'elle. Même que ça éveille des doutes. Même que ça éveille des choses.
Elle est presque blonde, presque brune.
Elle est un peu comme moi.
Elle est un peu mon opposé.
Elle rigole un peu fort, parfois.
Elle a des belles lèvres, même qu'elle se les mord tout le temps quand elle travaille.

Peut-être que je devrais faire de même, au lieu de la regarder.

Elle a quelque chose au fond des yeux qui m'attire.
Elle a l'air triste quand il pleut dehors.

"Il pleut sur la ville comme il pleut sur mon coeur."

Elle mange des gouttes de pluie parfois.
Elle se réfugie dans mes bras, pour y pleurer.
Je joue avec ses cheveux. Ils sont beaux à boucler comme ça.

Le soleil se reflète sur son visage. Tiens, elle a un grain de beauté. Même qu'il est beau.
Oh, ça sonne déjà. Merde j'ai pas fini ma compo. Tant pis.

Cette fille, si spéciale à mes yeux, un peu comme une lueur qui serait apparue dans un ciel trop gris.
Sans que l'on cherche vraiment à comprendre pourquoi, elle attire l'oeil.
Et puis d'un coup, elle devient cette essence dont tu ne peux plus te passer.
A lui sourire dans le vide, à rire à ses yeux d'un vert profond.
Comme un piège tendu droit devant, auquel on ne peut échapper.
En quelques instants, elle prend cette place tant désirée.

Et puis, ensorcelée, je ne peux m'évader de son emprise.